Le décompte

Aujourd'hui, c'est une journée bien particulière. Il y a un an, jour pour jour, j'étais provoquée.

Il faisait tellement beau ce matin là. Au soleil levant, mon copain et moi étions à la cuisine, entrain de siroter notre café. Il était 5h40 du matin. J'avais eu des contractions toute la nuit, j'avais passé un bon moment dans notre baignoire, à tenter de me détendre. Comme j'étais fébrile !

Les valises jonchaient le sol, dans la chambre de future-Flavie. Mon chandail orange flottait et laissait paraître, dans le bas, ma bédaine désormais trop grosse pour ma garde-robe. À 7h, ça y est, nous étions prêts. Nous quittions la maison en sachant qu'en y remettant les pieds, quelques jours plus tard, notre vie allait être complètement transformée.

À 7h15, j'entrais dans la maternité de l'hôpital Pierre-Boucher. J'avais eu, encore, quelques contractions sur la route. À la réception, je suis accueillie par une infirmière débordée, qui m'annonce que je ne pourrai peut-être pas être provoquée ce jour-là, faute de lits. Je suis un peu découragée sur le coup, je m'étais vraiment fait à l'idée que le 17 août 2011 était le jour J ! On nous demande de patienter dans une petite salle. Je dépose mon gros sac et mon lunch à côté de moi, puis nous attendons 10 minutes.

On vient finalement nous chercher pour nous offrir un lit au triage, là où on place en observation les futures mamans en induction. Je m'installe sur mon petit lit, en jaquette bleue et on m'appose un moniteur sur le ventre. J'entends le coeur de mon bébé, et on voit clairement mes contractions sur le papier, même si je ne suis pas encore provoquée.

C'est vers 11h que Dre Tardif installe le médicament qui entrainera des contractions. Elle me promet que vers 16h le vrai travail devrait commencer. Hors, vers midi, les contractions sont espacées d'à peine 2 minutes. Je suis donc immédiatement transférée vers ma salle d'accouchement.

Je fais les 100 pas dans le couloir pour aider le travail. J'ai mal. Je prend un bain en après-midi. Puis un autre. Puis encore un autre. Ma peau est toute frippée, mais je suis détendue. Je supporte d'intenses contractions qui ne me lâchent pas d'une semelle. Vers 17h, alors que je mange une pomme jaune, bien assise dans la chaise bleue près de la fenêtre, Dre Tardif entre et m'annonce que nous allons percer ma poche de liquide amniotique.

Tout s'enchaîne ensuite. Le travail s'intensifie et je commence à manquer d'énergie. L'épidural, à 19h, ne vient pas à bout de la douleur, mais me permet de mieux tolérer les contractions. À la fin de ce 17 août, à 11h59, j'en suis à quelques centimètres seulement...

Chambre de bébé !

En avril 2011, j'avais partagé avec vous les photos de la chambre de bébé de Flavie.

Comme vous le savez, j'ai récemment déménagé. J'habite à présent ma première maison ! Nous sommes vraiment biens, après tous nos déboires en tant que locataires (et pourtant, des super locataires propres, tranquilles, qui payait leur loyer plusieurs jours avant le 1er du mois...).

C'est tellement tranquille dans notre maison. Nous avons tellement d'espace, tellement de lumière. Un beau terrain, une piscine, un garage, un beau quartier familial et sécuritaire (j'ai fait le saut ville/banlieue). J'ai jamais aussi bien dormi, depuis mon départ du nid familial !






Bref, là où je veux en venir c'est que... Ce déménagement était l'occasion rêvée de refaire une déco de chambre pour Flavie ! Oui... Ça m'a fait un pincement au coeur de déjà devoir dire adieu à sa petite chambre de poupon sous le thème des cupcakes. Nos premiers instants avec elle, ses premiers dodos, sa première garde-robe remplie de mini-pyjamas.. Déjà loin derrière ! C'est fou.

J'ai concocté un décor de petite fille, un peu moins bébé, mais quand même doux et calme. On s'éloigne du rose corail complètement ! J'ai eu beaucoup de plaisir à lui faire sa nouvelle chambre juste pour elle. Et elle adore pointer les oiseaux et le hibou au mur, en disant ; « ooooooh woooooowwww ». :-)

Tout, ou presque, a été fait à la main, par moi ou via Etsy ; coussin, housse de tapis à langer, illustrations, décale murale, veilleuse en cabane d'oiseau, banderole... etc.


Les murs, c'est le bleu Sico « oeuf de merle ». On me le demande souvent ! :-)

363 jours d'allaitement

Je ne sais pas quoi en penser.

Pour faire une histoire courte, j'allaite Flavie exclusivement depuis 363 jours. Exclusivement signifiant que Flavie mange solide certes, mais elle a bu que mon lait de l'âge de 0 jours jusqu'à ses presque 6 mois. Rien d'autre.

Ça été tellement beau. Tellement simple. Allaiter mon bébé fait partie des plus beaux moments de ma vie. Pourtant, mon parcours n'a pas été sans embûches. Suite à un accouchement difficile et une hémoragie, il me restait que très peu d'énergies à consacrer à mon allaitement. J'étais « à terre », en bon français. Flavie a fait une jaûnisse et ma montée laiteuse a mis plus de 4 jours à arriver. Ça augurait pas super bien.

J'ai quand même persévéré, à extraire mon colostrum à la main, dans une cuillère de plastique, pour le lui administrer ensuite. Ont suivit les fissures et les gales. Souffrant ? Le mot est faible. Trouver du sang sur ses compresses d'allaitement, c'est troublant. Bref.

Puis une douleur vive du côté gauche a miné plusieurs boires pendant plus de 2 mois. Mystère difficile à résoudre, même après 3 visites à la halte-allaitement, une consultation chez la pédiatre, en ostéo puis chez une chiro. Diagnostique ; vasospasme. Tsé là, les orteils qui frisent quand bébé boit ? Pas facile...

Mais ! J'ai persévéré. (Je suis plutôt tenace !). L'idée d'offrir un produit transformé pour remplacer mon lait - liquide précieux bourré d'anti-corps, de nutriments et de tout ce dont un bébé a besoin - me donnait des nausées.

Mon entêtement a porté fruit et a résulté en un allaitement magnifique qui tient bon, bien que fragile, même après presqu'un an. J'emploi le terme « fragile » parce que depuis 2 semaines, c'est plutôt ardu. Je ne peux me résoudre à croire qu'un bébé d'un an puisse se sevrer de lui-même. Je culpabilise car je pense que c'est entre-autre mon retour au bureau qui a fait chavirer ce précieux équilibre entre mon sein et ma fille. Les boires ont été forcés de diminuer en nombre. Je vis un gros stress au quotidien, résultat d'une routine de fous. Flavie grandit et devient indépendante... Et voilà qu'elle refuse souvent de téter, me repousse, pleure, semble désintéressée. Je ne vous dis pas à quel point cette situation me fend le coeur. Moi qui voulais allaiter jusqu'à 18, 24, voir même 36 mois !

Je persévère, comme j'ai fait depuis le début. J'offre le sein, je varie les positions, je caresse mon bébé tout doucement pour rendre ce moment encore plus doux et apaisant. Combien de temps pourrai-je faire tenir mon allaitement ? Seul le temps nous le dira...

Ressusciter mon blog ?

Je suis vraiment déçue d'avoir laissé tomber mon blog.

Écrire mes états d'âmes et mes niaiseries du moment, c'était tellement thérapeutique ! Pourquoi ai-je cessé... ?

Parce que j'ai voulu me concentrer, pendant mon congé de maternité, sur Flavie, à 100%.
Parce que l'arrivée d'un bébé dans une vie, ce n'est pas toujours facile.

Bien que je garde de magnifiques souvenirs de cette première année avec Flavie dans nos vies, ce fut un parcours mouvementé et parsemé d'embûches. Je me suis donc consacré à ma vie de famille et à notre nouveau quotidien, en délaissant certains détails, comme mon blog.

J'en suis à l'étape des bilans, comme si un premier chapitre était terminé. Je suis de retour au travail, Flavie aura un an la semaine prochaine et commencera la garderie. Car pour l'instant, elle se fait garder par Mamie, chez moi.

Quelle année ! Les choses sont rentrées dans l'ordre quand Flavie a eu environ 5 mois. Les pleurs intenses et continus ont beaucoup diminué. Les journées sont devenues normales.. Nous ne saurons jamais ce que notre puce avait. L'important, c'est qu'elle a engraissé, qu'elle était en santé, éveillée et souriante.

Avril ; nous avons commencé les recherches pour s'acheter une maison.
Mai ; nous avons trouvé.
1er juin ; nous avons notarié.
16 juin ; nous avons emménagé !

Entre temps, j'ai aussi perdu mon emploi. Perdre sa job pendant son congé de maternité signifie qu'on tombe sans aucun revenu après les 50 semaines, aucun accès au chômage. Donc entre 2 visites de maisons, j'ai dut me trouver un nouvel emploi. Pas évident tout ça...

Heureusement, j'ai trouvé, et je suis choyée.

Évidemment, en déménageant, je suis retombée à zéro sur les listes d'attente de CPE. Aucun chance pour moi que ma fille puisse un jour fréquenter une garderie en installations. Pas grave, par miracle, 2 jours après le déménagement, j'ai trouvé un milieu familial subventionné. Une perle. Ceci ne me réconcilie par contre pas avec le principe de faire élever ma fille par une étrangère, mais bon. Ça l'air que c'est ça la vie ! (drôlement fait...)

Donc, retour au travail le 3 juillet, ça a somme toute bien été. C'est sur que les 2 premières semaines, on pleure, on angoisse, on s'en veut. Rien de très facile et naturel. J'allaite toujours ma fille, et ça été très dur de couper du jour au lendemain tous les boires entre 8h et 18h. À cause de ça, je commence à en arracher. Mon allaitement est devenu fragile. Mon corps comprend pas trop, étant donné que c'est pas naturel d'allaiter un enfant d'un an seulement 3 fois par jour, à intervalle de 11 heures.. Une fois de plus, la vie de famille en 2012 est drôlement faite ! Enfin..

Voilà. J'imagine que vous sentez bien mon amertume face à ma nouvelle vie de "conciliation" travail-famille :-)

Watch out en septembre, avec le retour du traffic intense, la course à la garderie, le manteau, les bottes, la neige... Hé lala ! Combien de temps tiendront nous le coup ? Les paris sont lancés !

Je vous laisse avec cette petite photo de ma fille, qui, jour après jour, fait fondre nos coeurs..